Conférences
Le Codev participe à l'animation du débat public sur la métropoleCYCLE DE CONFERENCES TRANSITIONS
Conférence 1 : Le changement climatique à Toulouse et en Occitanie
Lundi 22 avril 2024 - Salle San Subra
Conférence avec Aurélien Ribes*
Le Codev Toulouse Métropole lance un cycle d'une dizaine de conférences sur les transitions écologiques et sociales, qui se déroulera sur les années 2024/2025.
La première conférence de ce cycle s'intitule "Le changement climatique à Toulouse et en Occitanie" et a été animée par Aurélien Ribes*.
Le 6ème rapport d'évaluation du GIEC, publié en 2021-22, a fourni un état des connaissances complet du changement climatique passé, présent et futur. Sur cette base, nous décrivons dans cette conférence quelques caractéristiques clé du changement climatique, de l'échelle planétaire à l'échelle locale de l'agglomération toulousaine, en passant par la région Occitanie, affectée de multiples façons. Une attention particulière a été accordée à l'évolution en changement climatique de divers événements météorologiques extrêmes (canicules, vagues de froid, fortes précipitations, sécheresses, tempêtes, orages, etc.), particulièrement impactant pour les activités humaines comme les écosystèmes.
*Aurélien Ribes est chercheur au Centre National de Recherche Météorologiques (CNRM), laboratoire de Météo-France et du CNRS. Ses travaux portent sur la quantification de l'influence humaine sur le climat, l'estimation du réchauffement attendu en réponse à différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre, et l'évolution des événements météorologiques extrêmes avec le changement climatique.
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Présentation du livre "La Fracture"
Jeudi 24 mars 2022 - Visioconférence
Conférence avec Stewart Chau*
Depuis la fin des années 1950, l'institut de sondages IFOP a réalisé cinq grandes enquêtes d'opinion sur la jeunesse, ses idéaux et ses valeurs. Ce travail unique permet de suivre les oscillations de la société. La jeunesse donne le « la » de la consommation et de la culture. Le monde politique s'y intéresse de près : depuis 1968, chacun sait qu'elle peut tout emporter sur son passage.
L'enquête 2021 sur la génération des 18-30 ans révèle une véritable fracture avec les autres générations. Cette jeunesse a grandi avec Internet et les réseaux sociaux, a connu le terrorisme et la crise de la Covid-19. Mais elle dépasse largement les étiquettes, trop souvent réductrices, qu'on lui accole : génération offensée, génération Covid et donc génération sacrifiée, génération Charlie ou Greta…
Elle apparaît à la fois désenchantée et résiliente, tolérante en matière de mœurs et de religion, mais aussi intransigeante sur l'égalité et le climat. Et à l'orée de la campagne présidentielle, c'est peut-être d'elle que la surprise viendra, comme s’attellera à nous le présenter Stewart Chau lors de cette visioconférence organisée par le Codev.
*Co-auteur du livre « La Fracture » aux éditions Les Arènes, Stewart Chau est expert en stratégie d’opinion et responsable des études politiques et sociétales de l’institut de sondage Viavoice.
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L'injonction à la participation citoyenne dans les métropoles
Jeudi 1er juillet 2021 - Salle Osète
Conférence avec Alain Faure*
"L'injonction à la participation citoyenne dans les métropoles : entre effervescence (politique) et impuissance (publique)"
Consultations, enquêtes publiques, conseils de quartier, budgets participatifs… Depuis quelques années, les villes françaises mettent peu à peu en place une multitude de dispositifs de participation citoyenne pour tisser de nouveaux liens de proximité avec les habitants et replacer les citoyens au cœur de la cité. A l’échelle des agglomérations, surtout des plus grandes, ce besoin de proximité entre l’institution et l’usager semble plus complexe à traduire en initiatives et en dispositifs alors que paradoxalement, ce sont les intercommunalités métropolitaines, et non les municipalités, qui concentrent aujourd’hui la plupart des compétences sur lesquelles portent les injonctions à la participation des habitants.
Comment traduire, à l’échelon des grandes villes, cet engouement et ces effervescences « municipalistes » en faveur des expérimentations participatives ? Comment transformer les attentes des citoyens en promesses fécondes pour penser le bien vivre urbain ? Et comment surmonter, dans le même temps, les inerties et les blocages de l’action publique propres à la complexité de l’ingénierie métropolitaine ? La question du réenchantement politique dans les métropoles implique de poser dans une même équation bigarrée des aspirations de liberté, des valeurs de solidarité, des défis de politiques publiques et des prophéties idéologiques. Alain Faure plonge dans le débat de la démocratie participative en portant attention aux dynamiques émotionnelles qui alimentent et souvent saturent les arènes politiques métropolitaines.
*Alain Faure est directeur de recherche en science politique au CNRS à Sciences Po - Université Grenoble Alpes. Ses recherches portent sur le "métier" d'élu local et sur les émotions dans l’engagement politique.
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L'économie des métropoles : quels impacts sur le reste du territoire ?
Mardi 17 septembre 2019 - Grand auditorium de la médiathèque José Cabanis
Conférence avec Pierre Veltz*
L'idée qui voudrait que les métropoles soient les "locomotives économiques de la France" est largement répandue. Mais cette représentation est loin de faire consensus, à la fois chez les universitaires ou chez les acteurs de terrain. Les métropoles sont-elles des acteurs économiques internationaux, déconnectés de leurs périphéries ? Tirent-elles la croissance des espaces non-métropolitains comme un poids mort ? Sont-elles au contraire ancrées et dépendantes du devenir du territoire régional dont leur économie bénéficie ? L'hyper-spécialisation économique des territoires est-elle souhaitable ou dangereuse face à la mondialisation ?
*Pierre Veltz est ingénieur, sociologue et économiste. Nommé Grand Prix de l'urbanisme 2017, il est spécialiste de l'organisation des entreprises et des dynamiques territoriales. Il est à l'origine du concept "d'économie d'archipel", qui donne à voir une économie mondiale contrôlée à partir d'un nombre restreint de métropoles bien reliées entre elles.
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Patrimoine, un bien commun ou une chasse gardée ?
Jeudi 4 avril 2019 - Grand Auditorium de la médiathèque José Cabanis
Le Codev, conseil de développement de Toulouse Métropole, a engagé une réflexion sur la place de la société civile dans la définition et la protection du patrimoine. En effet, ce domaine des politiques publiques est souvent l'apanage des spécialistes, des professionnels et des élus. Pourtant, le concept même de patrimoine peut s'interpréter de diverses manières et évolue dans le temps. Depuis les monuments historiques jusqu'au patrimoine immatériel, le champ est vaste et on ne peut exclure une part de subjectivité dans les prises de position des « sachants ». Toulouse, après avoir longtemps laissé en suspens le site patrimonial remarquable, s'est lancée dans une course d'obstacles pour candidater au patrimoine mondial de l'Unesco. Portée par une ambition politique forte, la Métropole a récemment repris, avec l'aide de l'État, l'étude menant à la finalisation d'un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) sur le centre historique toulousain.
Quelles sont les méthodes d'identification (inventaire en cours, projet de quartier) ? Quels seraient les outils à imaginer pour que la population puisse jouer un rôle actif en vue d'une véritable réappropriation du patrimoine ? Pour évoquer ces questions, le Codev reçoit trois personnalités investies depuis longtemps sur ces thématiques :
Yves Dauge, urbaniste, ancien maire de Chinon et sénateur. Il est actuellement conseiller spécial auprès du Centre du patrimoine mondial à l'Unesco et co-préside le Partenariat français pour la ville et les territoires (PFVT). Président de l'abbaye de Noirlac depuis 2007, Yves Dauge devient ainsi, un an plus tard, président de l'Association des centres culturels de rencontre. Il a récemment quitté cette fonction. Il préside l'Association nationale des biens français du patrimoine mondial.
Michel Simon, 1er adjoint de Cahors en charge des grands projets, de la reconquête du site patrimonial remarquable, de l'urbanisme, des aménagements urbains. Il est vice-président du Grand Cahors et commissaire de la Biennale européenne du patrimoine urbain organisée par l'Association du dialogue métropolitain de Toulouse, réunissant 11 communautés d'agglomération de la région et est présidée par Jean-Luc Moudenc.
Guillaume Drijard, président de l'Union des comités de quartiers (UCQ).
Retrouvez ici la vidéo de la conférence.
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Faire face à la congestion dans les métropoles ? De l'intérêt de comprendre les motilités pour faire évoluer les mobilités
Mardi 2 avril 2019 - Grand Auditorium de la médiathèque José Cabanis
Une conférence avec Vincent Kaufman*
L'évolution de nos sociétés occidentales des dernières années s'est accompagnée de changements importants dans nos façons de nous déplacer et d'appréhender nos lieux de vie. Nombre de grandes agglomérations, qui se sont développées autour d'un mode de vie périurbain centré sur l'utilisation de la voiture individuelle, connaissent aujourd'hui des niveaux de congestion critiques, les problèmes de mobilités devenant une des principales préoccupations quotidiennes des habitants et un enjeu de politique publique.
Comment faire évoluer nos modèles ? Quelles solutions pour l'ingénierie des transports urbains de demain ? Pour apporter des éléments de réponse, Vincent Kaufman montre l'intérêt de raisonner en termes de motilité. Sorte de ''capital mobilité'', ce concept traduit la propension d'un individu ou d'un groupe d'individu à se déplacer. En prenant en compte l'ensemble des critères qui rendent un acteur potentiellement mobile selon les situations, la motilité renvoie donc à un potentiel, qui dépend à la fois des capacités physiques dont un individu dispose (revenu, conditions d'accès aux systèmes de transport, possession d'un véhicule) que des connaissances acquises (connaissance de l'offre, des alternatives, détention du permis de conduire,...).
*Vincent Kaufman est professeur de sociologie urbaine et d'analyse des mobilités à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et dirige le laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR). Ses travaux actuels portent sur les liens entre les mobilités et la transformation des sociétés contemporaines et de leurs territoires.
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Les grandes gares multimodales en France et leurs quartiers
Mardi 17 octobre 2017 - Grand auditorium de la médiathèque José Cabanis
avec Roelof VERHAGE
Le Projet Toulouse EuroSudOuest (TESO), en cours de réalisation sur le site de la gare Matabiau, articule une série de problématiques de la Métropole Toulousaine : augmentation du trafic TER de la région Occitanie, révision du Plan de déplacement Urbain 2020-2030 et projet de troisième ligne de métro, questions autour de l'arrivée de la grande vitesse à Toulouse, ou encore annonces concernant la Tour Occitanie ....
Le Codev a donc décidé d'inviter Roelof Verhage* pour essayer de prendre du recul sur ces questions et de voir avec lui quelle est la situation des autres Métropoles françaises (et d'Europe). Quelles sont les stratégies urbaines que le renouvellement des grandes gares multimodales en France impose aux villes et à quelles échelles ? Quelles en sont les conséquences sur les mobilités urbaines et sur l'organisation de l'espace urbain ? Quel est le rôle des nouvelles gares TGV et quel est leur poids sur les choix économiques des collectivités locales ? Comment les gares (et d'autres pôles d'échanges) se transforment-elles en de nouveaux objets urbains ?
* Roelof Verhage est Maître de conférences en urbanisme et aménagement de l'espace et directeur de l'Institut d'Urbanisme de Lyon - l'Université Lumière Lyon-2. Ses thèmes de recherche concernent le montage de projets urbains, l'articulation entre acteurs publics, privés et civils dans le développement et la régénération urbaine, avec une attention particulière pour les questions liés aux politiques foncières. Il a notamment été co-responsable, avec Philippe Menerault, de l'axe "Les gares, les pôles multimodales et leurs quartiers" dans le cadre de la Plateforme d'Observation des Projets et Stratégies urbaines.
Retrouver la conférence en vidéo ici :
Se déplacer aujourd'hui et demain dans les métropoles
26 avril 2017 - Grand auditorium de la Médiathèque José Cabanis
avec Jean-Pierre ORFEUIL
Ce qui fait métropole, ce n'est pas seulement une population importante, c'est aussi de plus en plus une capacité d'échange à toutes les échelles et par tous les moyens, du virtuel au face à face, qui implique des déplacements. C'est aussi une capacité d'adaptation, dans le domaine de l'emploi ou des localisations résidentielles, mais également dans le domaine de la mobilité : la plupart des nouvelles solutions de mobilité sont conçues pour surmonter des problèmes de mobilité urbaine.
La mobilité, au sens de l'ouverture à l'échange, n'est pas qu'une question de transport : des systèmes de transport efficaces peuvent être utilisés pour se mettre à distance des autres, ou pour éviter des changements. En outre, chacun perçoit la mobilité, à des degrés divers, avec deux faces, comme une liberté et comme une obligation.
La première partie de la conférence illustrera concrètement ces paradoxes, de manière à ne pas confondre qualité des systèmes de transport et qualité de la mobilité. La seconde partie sera elle consacrée à une présentation des nouvelles solutions de mobilité et de leur avenir possible. Nous sortons du monde d'hier, où seules deux solutions bien tranchées, la voiture individuelle et les transports en commun, pouvaient faire valoir leurs avantages, et entrons dans un monde où les propositions de solutions se sont démultipliées : véhicules individuels plus légers que la voiture, voitures électriques, partage de véhicules et de trajets, nouvelles formes de transport à la demande, véhicules autonomes, etc. L'exposé portera sur leurs apports à la qualité des systèmes de transport, aux capacités de mobilité, à la qualité de la ville et de son environnement et à la construction métropolitaine.
*Jean-Pierre Orfeuil est Professeur émérite à l'Ecole d'Urbanisme de Paris. Il étudie les pratiques de mobilité et leurs conséquences. De fait, il s'agit d'un fin observateur, parmi les plus connus dans le monde de la recherche française en transports. Parmi les plus redoutés parfois, car l'homme tend à se fier aux résultats de ses analyses plutôt qu'aux modes et discours convenus. Il a récement publié "Vive la route, vive la république" avec Mathieu Flonneau (L'Aube, 2016), "Accès et mobilité, les nouvelles inégalités" avec Fabrice Ripoll (Infolio, 2015) ou encore "Grand Paris, sortir des illusions, approfondir les ambitions" avec Marc Wiel (Scrineo, 2012).
Tous rentiers ! Rentes de situations, stagnation économique et nécessaire revalorisation du travail
Mercredi 14 septembre 2016 / Grand auditorium de la Médiathèque José Cabanis
avec Philippe ASKENAZY
Tous rentiers, vraiment ? Disons que la distribution des revenus est organisée par un système de rentes, qui sont autant d'avantages durablement accaparés par les acteurs économiques via des mécanismes économiques, politiques ou légaux qu'ils peuvent éventuellement influencer. En prenant comme point de départ les déterminants du partage primaire des revenus, l'auteur de Tous Rentiers ! Pour une autre répartition des richesses (Odile Jacob, 2016) montre que nos économies sont dominées par une course à la rente. Les inégalités ne sont pas naturelles. En revanche les armes deviennent de plus en plus déséquilibrées. Au delà des inégalités, la domination de ce qu'il qualifie de propriétarisme et le mépris pesant sur de vastes pans du monde du travail condamnent les économies capitalistes de marché à la stagnation. Comment sortir de cette impasse ?
*Né à Toulouse, Philippe Askenazy est directeur de recherche au CNRS à l'Ecole d'économie de Paris. Ses recherches portent sur les politiques de l'emploi, les transformations du travail et les déterminants de la croissance. Il enseigne actuellement à l'Ecole Normale Supérieure. Il est membre du collectif des économistes attérés.
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Toulouse, Montpellier : deux métropoles pour une grande région
Jeudi 26 novembre 2015 / Grand auditorium de la Médiathèque José Cabanis
avec Philippe ESTEBE
Comment analyser le ''mariage'' annoncé entre les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ? Quelles sont les caractéristiques, les atouts, les faiblesses de ce nouvel ensemble territorial ? Quels sont ou pourraient être les rapports entre les deux métropoles, Toulouse et Montpellier: concurrence, alliance, coopération, "vassalisation" ou indifférence...? Comment pourrait fonctionner ce binôme dans une configuration régionale inédite ?
Philippe Estèbe est géographe, professeur à l'IEP Paris et directeur de l'IHEDATE (Institut des hautes études de développement et d'aménagement des territoires en Europe). Il vient de publier "L'égalité des territoires : une passion française".
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Diversité religieuse et idéal républicain
Comment la France peut-elle rester laïque ?
Médiathèque José Cabanis - mardi 2 juin 2015
avec Jean-Pierre ALBERT
Jean-Pierre Albert directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, site de Toulouse (LISST, UTM, EHESS, CNRS). Après une formation en philosophie, il s'est consacré à l'anthropologie historique et est devenu spécialiste du catholicisme. Il a publié Odeurs de sainteté. La mythologie chrétienne des aromates, Paris, éditions de l'EHESS, 1990 (réed. 1996 et 2004) et Le sang et le Ciel. Les saintes mystiques dans le monde chrétien, Paris, Aubier, 1997. Il s'intéresse actuellement à des questions générales de sciences sociales du religieux et s'attache à développe des approches interdisciplinaires sur ces questions.
En France, les questions liées à la diversité religieuse font l'objet d'appréciations et de décisions politiques particulières, qu'il s'agisse de ce qu'on appelle la "question des sectes" ou des lois sur les signes religieux, n'est-on pas en présence d'une difficulté à intégrer à la vie publique la diversité religieuse ?
L'actualité tragique du début de l'année 2015 en France, en Afrique ou au Moyen Orient en témoigne : les prophéties sociologiques du XIXe siècle ne se sont pas accomplies. Au lieu de la mort annoncée des religions dans la modernité, on les a vues trouver une nouvelle jeunesse à travers des expressions en harmonie avec les attentes – souvent contradictoires – de nos contemporains : nomadisme des affiliations, religiosité « chaude » des nouveaux mouvements religieux, intégrismes, ethnicisation des identités confessionnelles…
Ces phénomènes, qui existent d'une manière ou d'une autre dans tous les pays, débouchent sur des situations parfois conflictuelles et donc problématiques pour les États. Tel est le cas, par exemple, avec des formes inédites de pluralité religieuse liées aux phénomènes migratoires ou à des conversions parfois massives à des religions d'abord inconnues localement. Comment organiser dans le cadre d'un espace public homogène la coprésence de croyances et de pratiques très différentes qui ne sont pas sans effets sur la vie quotidienne ? Or, en France, les questions liées à la diversité religieuse font l'objet d'appréciations et de décisions politiques très particulières qui tiennent pour beaucoup à notre histoire et à l'importance accordée à l'idéal de la laïcité, dont la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 est souvent considérée comme la charte intangible. En fait, qu'il s'agisse de ce qu'on appelle en France la "question des sectes" ou des lois sur les signes religieux, n'est-on pas en présence d'une difficulté à intégrer à la vie publique la diversité religieuse, après le règne presque exclusif de l'Église catholique sur l'ensemble du champ ? Sommes-nous jamais sortis de ce que certains ont appelé avec humour la catho-laïcité ?
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Notre Métropole peut-elle conserver sa tradition d'hospitalité ?
Auditorium de la Médiathèque José Cabanis - Jeudi 5 février 2015
avec
Anne GOTMAN, sociologue, directrice de recherche au CNRS, Alexandra SIARRI, Adjointe au maire de Bordeaux, en charge de la cohésion sociale et territoriale et Pascal LAFARGUE, Président d'Emmaüs 33
Sur la base des travaux qu'elle a conduits sur l'hospitalité, Anne GOTMAN, sociologue, directrice de recherche au CNRS - Centre de recherche sur les liens sociaux, interrogera l'actualité de cette notion. L'hospitalité est une valeur morale, ancrée dans la tradition religieuse puis versée au crédit de la tradition humaniste. C'est aussi une pratique dont le cours et l'ampleur ont épousé les méandres de l'histoire, celle des institutions et des mœurs, et des transformations sociales qui au fil des siècles l'ont faite reculer au profit de droits protecteurs des pauvres et des étrangers. Pourquoi invoquer l'hospitalité aujourd'hui et quels enseignements peut-on en tirer ?
Alexandra SIARRI, est Adjointe au maire de Bordeaux, en charge de la cohésion sociale et territoriale. Elle est également Conseillère régionale d'Aquitaine, et chargée de mission auprès d'Alain Juppé à la Communauté Urbaine de Bordeaux. Accompagnée de Pascal LAFARGUE, Président d'Emmaüs 33, elle apportera l'éclairage de l'élue, à partir d'actions récentes conduites sur Bordeaux et son agglomération. Sur la base d'exemples concrets visant à faciliter la production d'habitat pour les ménages les plus modestes et pour les Roms, elle attirera notre attention sur les évolutions des pratiques techniques et administratives ainsi que sur les médiations à mettre en place pour que l'hospitalité d'une métropole ne soit pas une simple incantation.
La métropole toulousaine a longtemps su attirer et faire place aux talents, aux entreprises et aux technologies d'avenir, tout en restant ouverte aux migrations de l'intérieur et de l'étranger, aux modes de vie atypiques, à une part de pauvreté. Moins touchée que d'autres par les effets de la crise économique, notre métropole voit pourtant se réactiver des signes de crispation : conflits pour le partage de l'espace public avec les sans domicile et les jeunes à la rue, familles sans solution d'hébergement, Roms érigés en nouvelle figure de l'étranger indésirable, regards mitigés portés sur les "communautés" toulousaines et les réseaux de solidarité qui permettent aux nouveaux arrivants de trouver leur place...
Dans ce nouveau contexte, notre métropole peut-elle garder son sens de l'hospitalité ? Cette notion a-t-elle encore un sens pour orienter les politiques d'accueil de tous ceux qu'attirent les lumières de la ville, riches et pauvres ? Quelles pratiques de régulation des tensions, quels nouveaux savoir faire émergent dans les métropoles françaises dont nous pourrions nous inspirer ?
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« Toulouse : une métropole atypique ? »
Médiathèque José-Cabanis - grand auditorium - Mercredi 15 octobre 2014
avec Magali TALANDIER
Économiste de formation, docteur en urbanisme et aménagement du territoire, Magali Talandier est maître de conférences à l'Université Joseph-Fourier de Grenoble. Elle a notamment travaillé sur la question du développement résidentiel, "présentiel" et touristique, sur la durabilité des modèles de développement local ou encore sur l'impact des politiques intercommunales. À l'invitation du Conseil de développement, elle réinterroge les dynamiques socio-économiques à l'œuvre dans les grandes métropoles françaises en les resituant dans un contexte européen.
Les métropoles sont souvent décrites comme les moteurs de l'attractivité économique et démographique du territoire. Mais quel est le rapport d'une métropole à son arrière-pays et à la région dans laquelle elle s'inscrit ? Comment s'organise la hiérarchie des métropoles en France et en Europe ? Dans ce paysage, quel est le "profil" de la métropole toulousaine ?
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Pour de nouveaux indicateurs de développement et de bien-être
Grand Auditorium Médiathèque José Cabanis - mardi 3 juin 2014
par Sébastien KEIFF et Julie CHABAUD
Julie Chabaud est psychosociologue de formation, spécialisée dans l'analyse des représentations sociales. Sébastien Keiff est membre du réseau FAIR (Forum pour d'autres indicateurs de richesse) et contribue à l'élaboration de systèmes d'observations territoriaux. Tous deux animent l'Agend@21 en Gironde et participent à la mise en place d'indicateurs de développement durable.
CONFÉRENCE-DÉBAT DU CODEV par BibToulouse
Indicateurs de bien-être, de bonheur, indicateurs de richesse, de développement… L'offre de nouveaux indicateurs pour un meilleur pilotage des politiques publiques se multiplie sans toutefois s'imposer face à la toute puissance des indicateurs purement économiques comme le PIB.
Comment construire ensemble ces systèmes, au plus proches des sensibilités réelles des territoires et de leurs acteurs ? Animation, concertation, actions locales, nouvelles pratiques : à l'invitation du Codev Toulouse Métropole, ils présenteront les nombreuses expériences déjà mises en place en France.
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"Faire métropole ?" Les systèmes métropolitains français : état des lieux et prospective
Grand Auditorium Médiathèque José Cabanis - mardi 11 mars 2014
par Gilles PINSON
Enseignant à Sciences Po Bordeaux et Paris, Gilles Pinson codirige la revue en ligne Métropoles (http://metropoles.revues.org/). Ses travaux portent sur les politiques urbaines, la gouvernance métropolitaine et les rapports entre États et villes. Sur ces questions, il a notamment publié Gouverner la ville par projet. Urbanisme et gouvernance des villes européennes aux Presses de Sciences Po en 2009. Il a également animé le travail sur les "Systèmes métropolitains" mis en place par la DATAR dans le cadre de la prospective Territoires 2040.
« Faire métropole ? » par BibToulouse
Qu'est-ce qu'une métropole ? Comment les métropoles françaises vont-elles s'inscrire à long terme dans le territoire ? Quels enjeux pour les citoyens ? Il présentera des scénarios d'évolution qui permettront de mieux comprendre les mécanismes à l'œuvre aujourd'hui dans la métropole toulousaine.